Découvrez les aires protégées de Petit Loango-Moukalaba à travers des circuits adaptés à vos envies.    
     

Au départ de Gamba

Le départ des visites s'effectue la plupart du temps dans la matinée, au bord de la lagune et à la hauteur du marché de Gamba. Là, une pirogue à moteur vous attendra pour vous emmener au milieu du dédale d'îles de la lagune Ndogo. Si votre avion arrive dans l'après-midi, vous aurez le temps de découvrir la rue commerçante de Gamba ainsi que l'un des restaurants partenaires du WWF "Aire protégée, restaurant sans gibier".

 

Le marché de Gamba, orné d'animaux protégés, est le point de départ des visites

 

Sur la lagune Ndogo

Sur la lagune

A 45 mn de Gamba, le village de Mougambi peut constituer votre première halte. Premier contact avec la forêt et un village représentatif de la lagune. Pourquoi ne pas déjeuner sur place, partir à la pêche avec les habitants du village et, enfin, passer la nuit dans une maison plutôt originale.

 

Pitonga constitue l'étape suivante de la visite. Ce village, à la maison de passage plus conventionnelle, est le point de départ d'une promenade de 3 heures destinée aux bons marcheurs. Vous y découvrirez la mosaïque forêt-savane, formation écologique caractéristique du sud-ouest du gabon et des aires protégées. Guettez les céphalophes et ne manquez pas le majestueux arbre Moabi.

Un guide de la région encadre les excursions en forêt et présente les spécificités de la faune et de la flore rencontrées. N'hésitez pas à la questionner sur les habitudes des animaux locaux ou les propriétés attribuées aux plantes des environs.

Le village de Pitonga

Les statues de Saint Benoît

La lagune abrite également les vestiges d'une histoire étonnante, tels que la chapelle de Saint Benoît Labre de Sette Cama, sur l'île de Ngaley. Achevée le 16 mai 1891, ce bâtiment se dresse aujourd'hui sous un épais couvert végétal et offre au visiteur une vision pour le moins surréaliste. Il s'agit d'un des rares témoignages de l'histoire coloniale dans la région et de l'activité missionnaire.

A ce niveau, nous ne sommes qu'à une trentaine de minutes de Sette Cama. On y arrive en empruntant le bras de lagune qui débouche dans l'océan atlantique. Après avoir dépassé les mangroves et croisé le territoire de prédilection des hippopotames, les premières bâtisses apparaissent. Ce village de pêcheurs fut l'un des plus importants ports d'Afrique Centrale. On y négociait au XVI° siècle l'ivoire et le bois rouge (padouk) puis un autre type de commerce vint s'y ajouter : la traite. Une intense activité prend place à Sette Cama entre la fin du 17° siècle et le début du XIX° : les factoreries anglaises (Hatton et Cookson, Edwards Brothers, John Holt) et allemandes (Woermann) puis françaises se livrent au commerce de l'ivoire et du caoutchouc.

En 1787, Degranpré écrit :

" C'est principalement de Mayumbé (Mayumba) que viennent les dents que l'on nous apporte. J'en conclus que les éléphants se trouvent vers le Gabon, pays plat couvert et coupé de rivières dans lequel les animaux aiment à vivre. J'ai traité à peu près 300 dents à Loango (Congo) dans l'espace de 6 mois, et la somme totale apportée à ce marché durant ce laps de temps n'excéda pas 600 unités."

Malgré l'épuisement des ressources à partir de 1882, les éléphants sont encore très présents dans la région de Sette Cama. Ils n'hésitent pas à s'aventurer au coeur du village afin de s'y nourrir et les rencontres sont fréquentes.

Les mangroves côtières

 

La plage de Sette Cama, en direction de Petit Loango

Les tombes de Sette Cama

Vous pourrez profiter à Sette Cama des plages de sable blanc entre lagune et océan et y trouver, au milieu de la végétation, les tombes d'un administrateur colonial et de marins anglais. Les pierres tombales sont souvent renversées par les éléphants qui s'y frottent. De même, l'existence de sept tombes de marins portugais ayant fait naufrage serait à l'origine du nom du village (sete cama : sept lits, sept tombeaux).

Enfin, vous pouvez déambuler au coeur de la végétation côtière faisant face à l'océan et y observer les perroquets et les mangabeys, friands des fruits du rognier.

Petit Loango

Tôt dans la matinée, vous partirez avec Alain, l'écogarde, en direction du futur parc national de Petit Loango, une des régions les plus riches et les plus préservées d'Afrique Centrale. Après avoir franchi l'embouchure de la lagune (30 mn de pirogue, vous longez les plages de Petit Loango) et débarquez au niveau de la piste des fromagers. Ces géants aux contreforts imposants et hérissés de pointes sont des arbres sacrés aux yeux de la tradition : ils recevaient des offrandes, abritaient des ombwiri, génies maléfiques, et leurs racines accueillaient parfois la dépouille d'un chef. On les replantait même par couple lors de la naissance de jumeaux.

Une image exceptionnelle : un éléphant traverse l'embouchure entre Sette Cama et Petit Loango à la nage. Arrivé à mi-chemin, il reprend pied sur un banc de sable avant d'atteindre la rive.

Crocodylus cataphractus ou Faux Gavial

Vous atteindrez ensuite la rivière Mouéna-Mouélé où vous emprunterez une pirogue. Ce bras de rivière, très représentatif du milieu lagunaire, vous permettra d'approcher les crocodiles et les lamantins. Au cours de 5 à 6 heures de promenade, vous croiserez certainement éléphants, hippopotames, varans et buffles. Avec un peu de chace, vous assisterez au spectacle unique de ces animaux évoluant sur la plage ou se baignant dans l'océan. Il est également possible de rencontrer des gorilles ou des chimpanzés.

Le futur parc national est sans conteste un haut lieu de la biodiversité africaine du fait de son niveau de conservation et de la richesse de ses écosystèmes.

Le retour à Sette Cama est l'occasion d'apprendre à connaître les activités de la brigade de faune du Ministère des Eaux et Forêts. Monique,la chef de brigade, pourra vous présenter le quotidien de la lutte anti-braconnage ainsi que la salle des prises et des saisies.

Les plaines de Vera

Le rembo Ndogo, en direction des lacs

 

Autres lieux à découvrir au départ de Gamba

Ibouka est un village de pêcheurs qui constitue un passage obligatoire pour atteindre le futur parc national de Moukalaba, situé aux abords des majestueuses plaines de Véra. On y trouve une faune variée : gorilles, buffles, éléphants... C'est aussi le point de départ de la route des lacs, zone difficilement accessible en période sèche mais étonnamment riche en faune, attirée par les nouveaux pâturages des rives de lacs asséchés.

Vous pourrez découvrir Sounga, sur le chemin de la lagune Ngové, au nord-ouest du complexe. La région peut être atteinte par l'intérieur des terres ou, en saison sèche et par marée basse, depuis la plage de Petit Loango. 90 km séparent l'embouchure de lagune Ndogo de l'embouchure de la lagune Ngové.

Le raid Moyomfi-Doussala

C'est une autre facette de la région de Gamba qu'il vous est proposé d'aborder par ce raid "pur et dur" : 4 jours à travers les forêts primaires riches en primates et en éléphants des monts Doudou (monts Mayombe). Les villages de la zone, aujourd'hui abandonnés, ont connu la prospérité de l'activité forestière. La région est aujourd'hui largement intouchée et a été identifiée comme refuge d'endémisme. La faune et la flore spécifique de cette région au dénivellé marqué (700 m) ont depuis longtemps attiré l'attention de nombreux botanistes, ornithologues et primatologues. Apportez votre pierre à l'édifice...

 

Une des nombreuses rivières ponctuant le trajet Moyomfi-Doussala

La chaîne des Monts Doudou, un massif cristallin caractérisé par son haut niveau d'endémisme.

 

Dans les forêts marécageuses des Monts Doudou