elephanttitre.gif (2903 octets)    
Ordre des Proboscidiens   Noms vernaculaires : N'zok (Fang), N'zaou (Punu), N'zaou (Eschira), N'zogou (Myené)
Famille des Eléphantidés    

elephant.jpg (69011 octets)

L'éléphant est le plus grand mammifère terrestre vivant. Il est aujourd'hui réparti en Inde, en Asie du sud-est et en Afrique sub-saharienne. L'éléphant d'Afrique est plus grand que l'éléphant d'Asie et plusieurs caractères morphologiques les différencient (forme du crâne, des oreilles et de l'échine, nombre de griffes, nombre de lobes de la trompe).

L'éléphant peut consommer plus de 200 kg de fourrage par jour et 100 à 300 litres d'eau. Il utilise pour cela son organe le plus caractéristique, la trompe, formée par la lèvre supérieure et le nez dont il se sert également pour aspirer de la poussière ou émettre de puissants barissements. Elle lui confère également une grande sensibilité aux odeurs, compensant ainsi sa vue très faible, et constitue un organe de communication utilisant de basses fréquences, inaudibles par l'homme.

L'éléphant se déplace dans le couvert forestier et dans les savanes de manière très discrète grâce à un coussin de tissu élastique situé à la base du pied. Sa vitesse de marche est de 6 km/h et il peut atteindre 40 km/h en charge.

     

Le complexe d'aires protégées de Gamba abrite une importante population d'éléphants de forêt (ou Assalas), sous-espèce de Loxodonta africana, que l'on distingue des grands éléphants de savane (Loxodonta africana africana). Ils sont de taille réduite et la couleur de leur peau, sombre tirant vers l'ocre voire le noir, est adaptée à leur habitat forestier. Ils peuvent être rencontrés dans la mosaïque forêt-savane située en bord de mer et de lagune (Setté Cama, Petit Loango) jusque dans l'épaisse forêt tropicale humide couvrant la majorité des aires protégées. Très familiarisés avec la présence humaine, les éléphants rencontrent de nombreux problèmes de cohabitation avec la population locale dont ils dévastent régulièrement les cultures. De plus, le comportement parfois agressif de l'éléphant de forêt entretient le mécontentement de la population à l'encontre de cet animal intégralement protégé. De fait, la pratique du braconnage est difficile à réguler car à l'intérêt économique des produits de l'éléphant se juxtapose un argumentaire sur son caractère nuisible. Des mesures de fortune sont prises par les cultivateurs pour préserver leurs plantations (barrières, surveillance permanente des parcelles) et le WWF envisage plusieurs solutions techniques permettant de limiter les dégâts causés par les éléphants tout en évitant les abattages.

 

clot1j.jpg (36191 octets)

Les cultures sont protégées par des clôtures de boîtes de boisson vides, censées effrayer les éléphants. L'efficacité de ce procédé est très incertaine et la mise en place de clôtures électriques est à l'étude.

 

elefyendzi1.jpg (54360 octets)

Les éléphants s'aventurent dans les jardins des quartiers résidentiels et leurs intrusions sont parfois mal ressenties par les habitants qui craignent alors pour leur sécurité. Aucun accident n'est toutefois à déplorer et  Shell Gabon a décidé d'ériger une barrière électrique devant les logements de son personnel.

Eléphant franchissant l'embouchure de la lagune, entre Setté Cama et Petit Loango