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Ordre des Proboscidiens
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Noms vernaculaires
: N'zok (Fang), N'zaou (Punu), N'zaou (Eschira), N'zogou
(Myené) |
Famille
des Eléphantidés |
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L'éléphant est le plus
grand mammifère terrestre vivant. Il est aujourd'hui réparti
en Inde, en Asie du sud-est et en Afrique sub-saharienne. L'éléphant
d'Afrique est plus grand que l'éléphant d'Asie et
plusieurs caractères morphologiques les différencient
(forme du crâne, des oreilles et de l'échine, nombre
de griffes, nombre de lobes de la trompe).
L'éléphant peut consommer
plus de 200 kg de fourrage par jour et 100 à 300 litres
d'eau. Il utilise pour cela son organe le plus caractéristique,
la trompe, formée par la lèvre supérieure
et le nez dont il se sert également pour aspirer de la
poussière ou émettre de puissants barissements.
Elle lui confère également une grande sensibilité
aux odeurs, compensant ainsi sa vue très faible, et constitue
un organe de communication utilisant de basses fréquences,
inaudibles par l'homme.
L'éléphant se déplace
dans le couvert forestier et dans les savanes de manière
très discrète grâce à un coussin de
tissu élastique situé à la base du pied.
Sa vitesse de marche est de 6 km/h et il peut atteindre 40 km/h
en charge.
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Le complexe d'aires protégées
de Gamba abrite une importante population d'éléphants
de forêt (ou Assalas), sous-espèce de Loxodonta
africana, que l'on distingue des grands éléphants
de savane (Loxodonta africana africana). Ils sont de
taille réduite et la couleur de leur peau, sombre tirant
vers l'ocre voire le noir, est adaptée à leur habitat
forestier. Ils peuvent être rencontrés dans la mosaïque
forêt-savane située en bord de mer et de lagune (Setté
Cama, Petit Loango) jusque dans l'épaisse forêt tropicale
humide couvrant la majorité des aires protégées.
Très familiarisés avec la présence humaine,
les éléphants rencontrent de nombreux problèmes
de cohabitation avec la population locale dont ils dévastent
régulièrement les cultures. De plus, le comportement
parfois agressif de l'éléphant de forêt entretient
le mécontentement de la population à l'encontre
de cet animal intégralement protégé. De fait,
la pratique du braconnage est difficile à réguler
car à l'intérêt économique des produits
de l'éléphant se juxtapose un argumentaire sur son
caractère nuisible. Des mesures de fortune sont prises
par les cultivateurs pour préserver leurs plantations (barrières,
surveillance permanente des parcelles) et le WWF envisage plusieurs
solutions techniques permettant de limiter les dégâts
causés par les éléphants tout en évitant
les abattages.
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Les cultures sont protégées
par des clôtures de boîtes de boisson vides, censées
effrayer les éléphants. L'efficacité de ce
procédé est très incertaine et la mise en
place de clôtures électriques est à l'étude.
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Les éléphants s'aventurent
dans les jardins des quartiers résidentiels et leurs intrusions
sont parfois mal ressenties par les habitants qui craignent alors
pour leur sécurité. Aucun accident n'est toutefois
à déplorer et Shell Gabon a décidé
d'ériger une barrière électrique devant les
logements de son personnel.
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Eléphant franchissant l'embouchure
de la lagune, entre Setté Cama et Petit Loango
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