Concertation du WWF avec les chefferies de la lagune Ndogo

Pitonga, le 20 mars 2001
Une réunion organisée par le WWF, les autorités locales et les chefferies des villages de la lagune Ndogo a permis de présenter les projets engagés dans les aires protégées.

Le fonctionnement de l'association à but non lucratif Cecotour-PLM (Conservation & Ecotourisme - Petit Loango-Moukalaba) a été présenté. Le Conseiller Technique Principal a notamment insisté sur le principe fondamental de l'association : mobiliser la population locale dans le cadre d'une activité touristique gérée par elle. Les fonds générés par le tourisme sont destinés à la population et l'association fait office d'interface entre le public et les villages des aires protégées souhaitant participer à cette initiative.

Le plan d'aménagement des aires protégées et le projet de création de deux parcs nationaux a été soumis : les représentants de la lagune ont choisi l'appellation de "Petit Loango-Moukalaba". Ils considèrent cette dénomination comme représentative de leur patrimoine.

L'absence de concertation entre la population et les opérateurs économiques (touristiques et pétroliers) a été abordée. Les habitants de la lagune se plaignent de ne pas être suffisamment consultés et critiquent le manque de respect dont témoignent certains vis à vis de leurs terres et de leurs traditions.

Le CTP du WWF a également rappelé la législation en vigueur en ce qui concerne la chasse et le braconnage dans les aires protégées.

Satisfaits de cette réunion, les représentants de la lagune Ndogo ont exprimé le désir de renouveler plus fréquemment ces concertations à l'avenir. L'antenne WWF de Gamba compte bien répondre à cette attente et étendre rapidement ces sessions à l'ensmble des aires protégées, tout en faisant part des critiques et doléances de la population aux sociétés et organisations concernées.

reupitonga1.jpg (32401 octets)

Le Conseiller Technique Principal du WWF présente les projets engagés dans le complexe

 

 
Renommer les sites : un manque de respect pour la culture locale

La population de la lagune a été particulièrement ulcérée de constater que les sites de prospection et d'exploitation pétrolière étaient renommés par la compagnie concernée sans tenir compte des appellations locales. La négation pure et simple de la langue Loumbou a été très mal perçue et traduit bien le manque de communication entre les compagnies pétrolières et la population.

Il serait souhaitable qu'à l'avenir, il soit fait plus grand cas du contexte socio-culturel dans lequel agissent les opérateurs économiques des aires protégées.

finalpitonga.jpg (65513 octets)

Les représentants des chefferies, des brigades de faune et de pêche, du WWF et des service sociaux.

Association Ibonga : le bilan de l'année 2000

L'ACPE a choisi une double approche de l'éducation environnementale, fondée sur la sensibilisation des jeunes en partenariat avec les écoles de Gamba et une expédition dans les aires protégées (Setté Cama). Les réunions organisées au cours de l'année par Jean-Pierre Bayé, fondateur de l'ACPE, et ses collaborateurs ont permis aux élèves d'aborder des sujets tels que les risques de pollution dans la région ou la richesse de la biodiversité locale. A terme, cette démarche vise à une responsabilisation des jeunes face au patrimoine environnemental et, notamment, à une nouvelle appréhension des implications du braconnage.

Une expédition de 12 jours dans la région de Setté Cama a conclu les activités pédagogiques d'Ibonga. Les jeunes ayant participé à cette sortie ont jugé leur expérience très enrichissante, tant en termes d'apprentissage des spécificités écologiques de la zone que d'acquisition d'une "sensibilité environnementale". Le choix de l'immersion dans le milieu a suscité chez beaucoup une prise de conscience de la fragilité des écosystèmes des aires protégées. De plus, ce séjour a constitué une intéressante expérience de vie communautaire impliquant organisation et esprit d'initiative.

Les organisateurs sont satisfaits du bilan des actions d'Ibonga. Les enseignements théoriques ont pu être valorisés sur le terrain et les enfants ont témoigné d'un réel intérêt pour la problématique environnementale. L'expédition 2001 est en cours de préparation et nous souhaitons que cette initiative puisse faire l'objet d'un soutien à long terme par les ONG et les acteurs économiques opérant dans les aires protégées.